Le syndrome de Diogène est un type de thésaurisation compulsive. Il se caractérise par une difficulté extrême à se débarrasser des objets, une accumulation d’objets qui encombrent les espaces de vie et une forte résistance à toute tentative de modifier ce comportement.
Habituellement, les personnes atteintes du syndrome de Diogène ne sont pas conscientes du problème et résistent à toute aide extérieure. Dans de nombreux cas, l’accumulation d’objets peut être un moyen pour les personnes qui ont peu de contrôle sur d’autres aspects de leur vie de ressentir un certain sentiment de contrôle.
Le syndrome de Diogène touche 4 à 5 % de la population générale et s’observe généralement chez les patients âgés de plus de 60 ans. Comme les gens vivent désormais plus longtemps, ce pourcentage devrait augmenter.
Le syndrome de Diogène est une maladie chronique incurable. Cependant, divers traitements ont permis de réduire les symptômes. Vous trouverez ci-dessous quelques conseils pour signaler le syndrome de Diogène à l’intention des professionnels et des aidants, afin que vous puissiez faire une différence dans la vie de quelqu’un immédiatement.
Que signaler ?
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Lorsque vous cherchez à poser un diagnostic pour une personne atteinte du syndrome de Diogène, le mieux est de contacter le médecin traitant du patient. Il se peut également que l’on parle de « trouble de l’accumulation », mais ce n’est pas une façon précise de décrire la maladie.
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Si vous êtes un professionnel de la santé ou un soignant, le fait de signaler l’amassement de votre patient l’aidera à obtenir des soins immédiats. Plus vite le diagnostic est posé, plus vite le traitement peut commencer. Il est important que vous signaliez son état afin qu’il reçoive le traitement approprié dont il a besoin.
Si le patient a des enfants, vous pouvez contacter la mairie du secteur afin que le patient obtienne l’aide d’une assistance sociale.
Comment agir en tant qu’aidant ?
Le syndrome de Diogène est souvent signalé par le conjoint aidant qui est à bout de nerfs. Le déclarant dira souvent : « J’ai fait tout ce que je pouvais faire ». Il a essayé de nettoyer, d’organiser et de recourir à toutes sortes d’astuces pour amener son proche à faire le ménage.
La clé est de se rappeler que les patients n’agissent pas intentionnellement de cette manière pour être difficiles ou rancuniers. Ils souffrent plutôt d’une maladie mentale qui affecte leur prise de décision ainsi que leur fonction cognitive (p. ex., mémoire, capacité d’organisation). En tant qu’aidant, il est important que vous établissiez un plan qui vous convienne et que vous vous y teniez.
Il peut sembler difficile de dénoncer une personne atteinte du syndrome de Diogène, mais de nombreuses personnes ont réussi à obtenir de l’aide. Vous pouvez aussi contacter la famille de la personne ou ses amis proches. Expliquez la situation et voyez s’ils sont prêts à vous aider à confronter la personne à son comportement d’amasseur.
Vous pouvez également commencer par chercher un groupe de soutien dans votre région, spécialisé dans l’amassement. Si cela ne fonctionne pas, vous devrez prendre des mesures vous-même. Commencez par dire à la personne que vous êtes préoccupé par sa santé et sa sécurité ou demandez-lui si elle accepterait de parler à un professionnel afin de désencombrer son logement. Proposez-lui de l’aide, mais attention à ne pas commencer trop fort, car elle pourrait se mettre sur la défensive et refuser votre offre d’aide. Le mot clé est la douceur !
Si la personne n’accepte pas de se faire aider après plusieurs tentatives, il est temps de prendre des mesures plus radicales. Il est crucial de contacter les autorités, car le syndrome de Diogène peut entraîner de graves problèmes de santé, comme la déshydratation due à l’absence d’eau courante ou d’électricité, et des incendies dus à l’accumulation de matériaux combustibles. Si la personne ne veut pas changer son comportement, même avec une intervention extérieure, contacter les services d’hygiène de la mairie du domicile du patient. Vous pouvez également contacter les CMP (centre médico psychologique) présentes dans de nombreuses villes…
