Lorsqu’un proche est atteint du syndrome de Diogène, le premier réflexe est souvent de penser au nettoyage du logement. Mais ce n’est que la partie visible du problème. Derrière les objets entassés, les déchets, l’insalubrité, se cache une souffrance psychique profonde, que seule une prise en charge spécialisée peut aider à apaiser. Le risque de rechute après nettoyage est très élevé si la personne n’est pas accompagnée dans la durée, par un professionnel formé à ces situations. Pourtant, il n’est pas toujours facile de trouver un psychologue adapté à cette problématique. La personne concernée peut être dans le déni, méfiante, repliée sur elle-même, voire hostile à toute forme d’aide extérieure. Le praticien, de son côté, doit faire preuve d’une grande patience, savoir construire un lien dans la durée, et surtout comprendre les mécanismes psychologiques complexes liés à l’accumulation et au refus d’hygiène. Dans cet article, nous vous présentons six pistes concrètes et réalistes pour identifier un professionnel compétent, qu’il s’agisse d’un psychologue libéral, d’un service public, d’un réseau gérontologique ou d’un partenariat avec une entreprise spécialisée comme NORD NETTOYAGE. L’objectif : mettre en place une prise en charge humaine, progressive, respectueuse et réellement utile.
Piste n°1 : Chercher un psychologue formé aux troubles de l’accumulation
Il est essentiel de ne pas confier une personne atteinte du syndrome de Diogène à un praticien sans expérience de cette problématique spécifique. Beaucoup de psychologues généralistes n’ont jamais été confrontés à la syllogomanie ni au syndrome de Diogène, et risquent de proposer des approches trop standardisées ou inadaptées. Or, l’accumulation extrême, le refus de tri et la peur panique de jeter sont des symptômes à part entière, qui demandent des outils thérapeutiques ciblés. Il est donc préférable d’orienter la recherche vers des professionnels ayant une spécialisation en thérapies cognitivo-comportementales (TCC), en psycho-gérontologie, ou ayant déjà travaillé sur des cas de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Ces spécialistes connaissent les mécanismes d’évitement, les angoisses de séparation aux objets, et les techniques d’exposition progressive. Certains travaillent même directement à domicile pour créer un lien dans le cadre de vie réel du patient, ce qui facilite grandement l’alliance thérapeutique et les résultats à long terme.
Piste n°2 : Se tourner vers les CMP pour un accompagnement gratuit et local
Dans chaque secteur géographique, il existe un Centre Médico-Psychologique (CMP) rattaché au service public. Ces structures sont gratuites, accessibles sur simple rendez-vous (parfois avec un peu d’attente), et réunissent une équipe pluridisciplinaire : psychiatres, psychologues, infirmiers spécialisés, éducateurs, assistants sociaux. En cas de syndrome de Diogène, notamment lorsque la personne concernée est isolée, sans ressources ou sans mutuelle, le CMP constitue une porte d’entrée adaptée et rassurante. Le patient peut bénéficier d’un suivi dans la durée, de visites à domicile si nécessaire, et d’un travail coordonné entre les différents intervenants. Cela évite l’éclatement des démarches et permet d’accompagner progressivement la personne, tout en respectant son rythme. Dans certaines régions, il existe même des CMP spécialisés en psychiatrie adulte ou en gérontopsychiatrie, plus sensibilisés aux troubles comportementaux liés au vieillissement, à la désinsertion ou à l’addiction. Ces structures sont souvent méconnues, mais elles représentent une aide précieuse et adaptée.
Piste n°3 : Contacter un psychologue via un réseau de soins gérontologiques
Le syndrome de Diogène touche majoritairement des personnes âgées ou très âgées. C’est pourquoi il peut être pertinent de s’adresser directement à des réseaux gérontologiques locaux : consultations mémoire, réseaux de soins coordonnés, services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), MAIA, CLIC, etc. Ces réseaux disposent souvent de psychologues rattachés, formés aux troubles cognitifs, à l’isolement, aux pertes d’autonomie et aux problématiques du grand âge. Ils peuvent intervenir de manière ciblée, en lien avec les médecins généralistes, les assistants sociaux ou les familles. Le psychologue rattaché à ces structures connaît les contextes sociaux difficiles, les situations d’indifférence familiale, et sait comment aborder une personne méfiante, craintive ou repliée sur elle-même. De plus, ces réseaux permettent une approche globale : au-delà du suivi psychologique, ils peuvent proposer des aides pour le logement, la santé physique, les aides humaines, et une prise en charge coordonnée, sur le long terme.
Piste n°4 : Passer par le médecin traitant pour une orientation personnalisée
Le médecin généraliste reste le premier interlocuteur dans toute situation complexe. Dans les cas de syndrome de Diogène, il connaît souvent l’histoire de la personne, ses antécédents médicaux, sa trajectoire de vie, et peut jouer un rôle clé dans la mise en place d’un suivi psychologique. En orientant vers un psychiatre de secteur, un psychologue libéral de confiance ou un centre de santé mentale, il facilite le premier contact et peut désamorcer les résistances. De plus, dans certains cas, il peut prescrire un accompagnement psychiatrique ou psychologique dans le cadre de la coordination des soins ALD (affections longue durée), permettant une prise en charge financière plus facile. Le rôle du médecin traitant est également fondamental pour créer un climat de confiance, relayer les messages de l’entourage, et encadrer la relation thérapeutique avec un regard médical et humain. C’est souvent grâce à lui que les personnes les plus réticentes finissent par accepter un premier rendez-vous.
Piste n°5 : S’adresser à une association spécialisée ou à un service social
Certaines associations spécialisées dans l’aide à domicile, la lutte contre l’exclusion ou l’accompagnement psychologique peuvent proposer des psychologues salariés ou conventionnés. Il existe aussi des services sociaux communaux, départementaux ou hospitaliers qui peuvent orienter vers des psychologues adaptés au profil du patient. Les associations de familles de malades, les structures dédiées à la santé mentale, ou encore les groupes de parole autour des troubles de l’accumulation peuvent également donner des contacts fiables. Dans les cas les plus complexes, le recours à un travailleur social (CCAS, assistant social de secteur, MDPH) peut débloquer la situation : ces professionnels savent identifier les bons interlocuteurs et mettre en place un accompagnement coordonné entre nettoyage, soins, maintien à domicile, et suivi psychologique adapté. Cette piste est particulièrement précieuse lorsque les familles sont dépassées ou lorsque la personne est en rupture totale avec les services traditionnels.
Piste n°6 : Choisir un professionnel recommandé par une entreprise intervenante
Lorsqu’un nettoyage extrême est envisagé ou en cours, comme dans le cas d’un syndrome de Diogène, il peut être utile de demander à l’entreprise de nettoyage si elle collabore avec un réseau de psychologues spécialisés. Certaines entreprises comme NORD NETTOYAGE, en raison de leur expérience de terrain, travaillent en lien avec des professionnels de santé mentale habitués à intervenir dans ces situations extrêmes. Ces psychologues connaissent le contexte, les enjeux, les risques émotionnels, et peuvent intervenir en parallèle du nettoyage ou juste après. Cette approche complète et coordonnée permet de réduire le risque de rechute, d’accompagner la personne dans l’acceptation du changement, et de sécuriser la suite du parcours. Ce type de partenariat entre hygiène de l’espace et soin de la personne s’avère souvent plus efficace qu’une prise en charge fragmentée, où chaque intervenant agit de son côté sans vision d’ensemble.