Décrit pour la première fois en 1975 par le docteur Allison N. Clark, ce syndrome est souvent incompris par la plupart des personnes. En effet, les personnes qui en souffrent sont généralement décrites comme « sales », « dégueulasses », « bordéliques ». Pourtant, il ne s’agit pas d’un manque d’hygiène, mais bel et bien d’une vraie maladie.
Des conditions propices au déclenchement
Dans la plupart des cas, le malade est âgé d’au moins 70 ans. Il a été prouvé que le syndrome touchait majoritairement des femmes, mais il n’est pas rare de diagnostiquer aussi des hommes seuls.
Les scientifiques ont prouvé qu’un événement traumatisant a pu déclencher le trouble. La plupart du temps, il s’agit de la perte d’un proche, mais cela peut aussi provenir d’une agression, d’un cambriolage, d’une maladie, etc. La personne a toujours ce syndrome en elle, mais c’est le choc psychologique joue le rôle de déclencheur. Pour combler le manque d’un proche, il faut accumuler.
Une pauvreté qui l’a touché un moment ou l’autre dans sa vie et un manque d’objets de première nécessité peuvent le pousser à ressentir le besoin d’accumuler « au cas où ». En effet, le malade aura constamment peur de manquer de nouveau. Tant qu’il le peut, il se dit que garder tous ces objets va lui servir par la suite.
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L’accumulation d’objets
Le premier symptôme qui doit inquiéter l’entourage du malade est sa volonté d’accumuler toujours plus d’objets dans son logement. On distingue deux types de diogène. L’actif va ramasser tous les objets qu’il peut, commencer à faire des piles de vieux journaux et collecter des objets inutiles comme des conserves vides. Le passif va tout simplement cesser de ranger et nettoyer son logement à cause de sa tristesse et plus souvent, d’une dépression. Il n’est pas rare que le passif n’ait même plus la force de faire la vaisselle et préfère laisser des casseroles moisir dans un coin.
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Dans tous les cas, le malade ne voit pas tous ces objets qui commencent à s’accumuler. Il refuse de s’en séparer. Il devient complètement indifférent au fait de devoir enjamber une montagne d’objets inutiles pour devoir changer de pièces. Il ne voit pas non plus le fait que les objets ne lui serviront sans doute jamais.
Un logement insalubre
À cause justement de l’accumulation d’objets, le logement commence à devenir insalubre. La saleté s’accumule et les insectes élisent domicile dans les pièces de vie. Dans certains cas de nettoyage Diogène, les professionnels ont pu retrouver des cadavres d’animaux de compagnie qui ont été perdus par le propriétaire sous les montagnes d’objets. De même, la personne atteinte a tendance à ne plus s’entretenir elle-même. Elle ne se lavera plus et ça lui sera égal de sentir mauvais. Des problèmes cutanés et dentaires peuvent apparaître à cause du manque d’hygiène. Le logement commence petit à petit à se dégrader. L’humidité et la moisissure apparaissent. Le sol et les murs se dégradent. Au final, le logement devient rapidement insalubre et inhabitable.
Le déni
À aucun moment, le malade ne va comprendre que ce n’est pas sain et naturel d’accumuler autant d’objets. Il aura constamment peur de manquer. Dans sa tête, il se dit que si un jour, il a besoin du journal qui est paru il y a 10 ans, au moins, il l’a. Il refusera de garder des liens avec quiconque voulant lui faire comprendre la situation. Pour lui, ce sont les autres, qui sont minimalistes et qui jettent constamment tout, qui sont en tort.
Un isolement social
La plupart du temps, le malade est conscient que ce n’est pas normal d’habiter dans un tel logement, mais il ne veut pas agir. Ses proches vont tenter de lui faire comprendre, de lui proposer de consulter ou de l’aide pour débarrasser, mais il refuse. Pour ne pas subir les reproches et les jugements de son entourage, le malade va petit à petit s’isoler et couper les liens avec eux. Il ne laissera plus personne entrer chez lui et refusera de continuer à entretenir des relations avec des personnes qui ne le comprennent pas. Il se sent rejeté par la société et cherchera tout naturellement à s’en éloigner.
Une prise en charge psychiatrique
Il est compliqué pour une personne malade du syndrome de Diogène d’avoir un électrochoc. Encore aujourd’hui, les scientifiques ne savent pas encore s’il s’agit d’un choix de vie ou d’une maladie psychiatrique. De ce fait, il est impossible pour un proche ou pour un médecin d’obliger le malade à suivre une thérapie et à se faire soigner. Alors que faire face à ce syndrome ?
Comme le malade est dans le déni de sa situation, il faut agir prudemment. Le brusquer peut couper le contact entre un proche et le malade tout en empirant les choses. Il faut y aller avec bienveillance et délicatesse. Pour que le malade veuille bien laisser un médecin entrer chez lui, il faut établir une relation de confiance entre toutes les parties. Le médecin va tenter de lui faire comprendre la situation, mais aussi de lui offrir un soutien par exemple sous forme d’une thérapie. Le processus peut prendre plusieurs mois. Le médecin tentera aussi de négocier avec lui, de le mettre au défi de jeter par exemple un sac poubelle d’objets inutiles par semaine puis augmenter progressivement la cadence. Mettre un objet dans la poubelle est déjà une épreuve psychologique pour la personne atteinte. Certains malades sont parfois désormais incapables de vivre seuls. La famille va donc devoir les placer.
Évidemment, il faut veiller à effectuer un nettoyage Diogène qui peut prendre plusieurs jours en fonction de l’accumulation. Pour cela, vous allez devoir contacter une entreprise spécialisée. Les professionnels vont avoir du travail et doivent être prêts à voir des choses hors du commun. Pièce par pièce, il va falloir déblayer, jeter, nettoyer et désinfecter. En fonction des dégâts causés par la saleté et l’accumulation, le logement peut être déclaré inhabitable jusqu’à ce que des travaux soient effectués.