Quand un logement a été squatté, il ne suffit pas de tourner la clé pour le récupérer : dans la majorité des cas, l’intérieur est dans un état lamentable. Mobilier cassé, saleté extrême, déchets abandonnés, nuisibles, traces de dégradation et odeurs insupportables sont monnaie courante. Dans certains cas, les lieux sont même inhabitables ou dangereux. Pour remettre en état un logement après un squat, il faut bien plus qu’un simple coup de ménage. Il s’agit d’un chantier de nettoyage extrême, où chaque étape compte : tri, évacuation, désinfection, traitement des nuisibles, remise en état des équipements, neutralisation des odeurs… Pour les propriétaires, les bailleurs, les syndics ou les collectivités, cette opération est un passage obligé avant toute remise en location ou vente. Ce guide, inspiré des interventions de NORD NETTOYAGE, spécialiste du nettoyage après squat, vous présente les 12 étapes incontournables pour retrouver un logement propre, sain et sécurisé.
Étape 1 : sécuriser les lieux
Avant toute intervention, il faut s’assurer que le logement est vide et que les squatteurs ont bien été expulsés par voie légale. Ensuite, il convient de changer les serrures, poser des protections si nécessaire (barreaux, verrous, panneaux de fermeture), et s’assurer qu’aucun accès n’est laissé libre. Cette sécurisation est essentielle pour éviter un retour des occupants indésirables ou des vols pendant le nettoyage. Une entreprise comme NORD NETTOYAGE peut travailler en lien avec un serrurier ou un huissier pour encadrer cette phase.
Étape 2 : réaliser un état des lieux précis
Une visite technique préalable permet d’évaluer l’état du logement : niveau d’insalubrité, type de déchets présents, détériorations visibles, présence éventuelle de nuisibles ou de matières biologiques. Cette étape est indispensable pour établir un devis détaillé et prévoir les moyens humains et matériels adaptés à l’ampleur du chantier.
Étape 3 : trier les déchets
Le logement doit être débarrassé pièce par pièce, en triant les objets selon leur nature : encombrants, ordures ménagères, déchets dangereux (seringues, solvants), objets potentiellement récupérables. Le tri permet de limiter les coûts de traitement, de respecter les circuits de recyclage, et d’évacuer efficacement les volumes générés par l’occupation illégale.
Étape 4 : évacuer les encombrants
Après le tri, les objets inutilisables ou souillés sont évacués vers les bennes, déchetteries ou centres de traitement agréés. Cela comprend les matelas, meubles cassés, vêtements, appareils électroménagers hors d’usage, etc. L’évacuation doit être rapide pour libérer l’espace et éviter la prolifération de parasites.
Étape 5 : aspirer les surfaces contaminées
Un aspirateur professionnel avec filtre HEPA est utilisé pour retirer la poussière, les déchets fins, les restes alimentaires, et les éventuelles matières en décomposition. Cette première phase permet d’assainir l’air et de préparer le logement à la désinfection. L’aspiration est particulièrement importante dans les logements touchés par des moisissures ou des puces.
Étape 6 : nettoyer en profondeur les sols et surfaces
L’étape suivante consiste à laver à haute température toutes les surfaces accessibles : sols, murs, plans de travail, sanitaires, portes, poignées, fenêtres. Des produits dégraissants et décapants professionnels sont utilisés, souvent en combinaison avec des monobrosses ou des nettoyeurs vapeur pour une efficacité maximale.
Étape 7 : désinfecter le logement dans son ensemble
Le logement est ensuite traité avec des désinfectants fongicides, bactéricides et virucides, certifiés selon les normes en vigueur (EN 1276, EN 14476, etc.). La désinfection peut inclure une nébulisation ou un traitement de l’air ambiant, afin d’éliminer les germes invisibles et les odeurs incrustées. Cette étape est essentielle après un squat.
Étape 8 : traiter les nuisibles si nécessaire
De nombreux logements squattés sont infestés de cafards, puces, punaises de lit ou rongeurs. Une intervention de désinsectisation ou dératisation est alors indispensable. Elle peut être réalisée en parallèle ou en plusieurs étapes, avec pose de pièges, pulvérisation d’insecticides ou fumigation selon les cas.
Étape 9 : neutraliser les mauvaises odeurs
Les odeurs de tabac, d’urine, d’humidité ou de moisissure doivent être traitées en profondeur. Cela passe par l’utilisation de neutralisants d’odeur professionnels, de purificateurs d’air, ou de traitements à l’ozone. Cette action permet de rendre le logement sain et supportable à la visite ou à l’occupation.
Étape 10 : assainir les équipements sanitaires
Toilettes, douches, lavabos et cuisines sont souvent dans un état dégradé. Ils nécessitent un détartrage intensif, un nettoyage des canalisations, une désinfection et parfois un remplacement. Cette étape est cruciale pour éviter les remontées d’odeurs et rétablir des conditions d’hygiène correctes.
Étape 11 : vérifier l’état des installations
Une fois le nettoyage terminé, il faut vérifier le bon fonctionnement des installations électriques, de la plomberie, de la ventilation et du chauffage. Si certains éléments sont endommagés ou dangereux, un devis de remise en état peut être proposé par des partenaires spécialisés. Cela permet de finaliser le chantier et de sécuriser l’usage futur du logement.
Étape 12 : réaliser une remise en état légère si nécessaire
Selon les objectifs (mise en location, vente, retour à l’usage personnel), une remise en état esthétique légère peut être effectuée : lessivage des murs, peinture, remplacement de revêtements, pose de sols, petites réparations. L’objectif est de rendre le logement présentable, salubre et conforme aux attentes des futurs occupants.