Est-il nécessaire de désinfecter après un dégât des eaux ?

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Un dégât des eaux peut sembler bénin à première vue. Pourtant, sous les apparences d’un simple excès d’humidité se cachent souvent des risques invisibles : bactéries, moisissures, champignons, et mauvaises odeurs peuvent s’installer durablement si aucune désinfection n’est réalisée. Qu’il s’agisse d’une fuite, d’une inondation ou d’un refoulement d’égouts, chaque sinistre doit être évalué non seulement en surface, mais aussi sur le plan sanitaire. Dans cet article, nous expliquons pourquoi la désinfection est une étape indispensable après un dégât des eaux, quelles en sont les raisons, les risques, et comment procéder efficacement.

L’humidité, un terreau fertile pour les bactéries et moisissures

L’humidité excessive est le facteur déclencheur de nombreux désordres biologiques dans l’habitat. Une fois qu’une pièce ou un matériau a été imbibé d’eau, même temporairement, il devient un milieu idéal pour le développement de micro-organismes. Les spores de moisissures, présentes naturellement dans l’air, trouvent dans l’humidité les conditions parfaites pour proliférer. En moins de 24 à 48 heures, des colonies peuvent commencer à se former sur les murs, les plafonds, les sols, ou même à l’intérieur des cloisons. En parallèle, certaines bactéries se développent également, notamment si l’eau provient d’une source contaminée. Dans les cas les plus graves, notamment en présence de matière organique ou d’eaux usées, des agents pathogènes comme E. coli, les salmonelles ou les entérobactéries peuvent contaminer les surfaces. Ce cocktail microbien représente un risque sanitaire avéré, en particulier pour les enfants, les personnes âgées, les personnes immunodéprimées ou asthmatiques. Il ne suffit pas de sécher les zones humides : seule une désinfection rigoureuse peut éliminer ces dangers invisibles.

Désinfecter pour prévenir les risques respiratoires et allergiques

Au-delà des bactéries, les moisissures provoquées par un dégât des eaux sont responsables de nombreux troubles respiratoires et allergiques. Certaines espèces, comme l’aspergillus, sont connues pour libérer dans l’air des spores hautement irritantes, qui pénètrent dans les voies respiratoires. Elles peuvent provoquer des toux chroniques, des crises d’asthme, des conjonctivites, voire des mycoses pulmonaires sévères chez les personnes fragiles. Ces symptômes apparaissent souvent plusieurs semaines après le sinistre, quand les moisissures ont eu le temps de se développer discrètement derrière un meuble, sous une moquette ou dans une cloison. Une désinfection professionnelle permet de traiter l’air, les surfaces et les matériaux affectés, en utilisant des produits fongicides et bactéricides adaptés. Ce traitement n’est pas simplement cosmétique : il protège la santé des occupants sur le long terme, en éradiquant les sources de contamination avant qu’elles ne deviennent chroniques. Il est d’autant plus indispensable si l’habitation doit être réoccupée rapidement après un sinistre.

Eau claire, eau sale : toutes les infiltrations ne se valent pas

Un point fondamental à considérer après un dégât des eaux est la qualité de l’eau infiltrée. On distingue trois grands types d’eau : l’eau claire (propre, potable), l’eau grise (eau usée non fécale, comme celle de la douche ou du lave-linge), et l’eau noire (eaux-vannes contenant des matières fécales ou des agents pathogènes). Si l’origine du dégât provient de l’eau claire, le risque sanitaire est limité, même s’il existe. En revanche, une inondation liée à des eaux grises ou noires impose une désinfection systématique et approfondie. L’eau noire est classée comme hautement dangereuse pour la santé humaine. Elle peut contenir des virus, des bactéries, des parasites, et provoquer des infections cutanées, digestives ou respiratoires graves. Même si elle semble avoir été évacuée rapidement, des résidus invisibles peuvent rester présents sur les sols, les textiles, les murs poreux, ou les matériaux absorbants. C’est pourquoi un nettoyage superficiel ne suffit pas. Seule une entreprise spécialisée, utilisant des protocoles de décontamination stricts, peut garantir un retour à un environnement sain.

Des matériaux fragilisés qui retiennent l’humidité

Après un dégât des eaux, il est courant de constater que les matériaux de construction ou de décoration ont absorbé une quantité importante d’eau. Le bois gonfle, le plâtre se fripe, les papiers peints cloquent, les moquettes se gorgent de liquide. Ces matériaux, même s’ils semblent secs en surface après quelques jours, conservent souvent une humidité résiduelle dans leur cœur. Ce phénomène est particulièrement critique pour les isolants, les doublages en placoplâtre ou les revêtements en fibres naturelles. Tant que cette humidité n’a pas été évacuée complètement, elle favorise le développement continu de micro-organismes. Désinfecter sans assécher n’a donc aucun sens. Inversement, sécher sans désinfecter revient à laisser proliférer une flore bactérienne invisible, prête à réémerger dès les premières variations d’humidité. C’est pourquoi les interventions post-dégât doivent associer ces deux phases : le séchage technique par ventilation ou déshumidification, et la désinfection chimique ou biologique selon les cas. Cette complémentarité permet d’éviter des réinfestations, mais aussi d’anticiper les dégradations futures.

Une étape essentielle avant tout chantier de rénovation

Dans bien des cas, le dégât des eaux entraîne des travaux de réfection : remplacement des revêtements muraux, du parquet, des plinthes, voire reconstruction de certaines cloisons. Ces interventions ne peuvent pas être engagées sans une désinfection préalable, car le risque est alors d’enfermer des micro-organismes actifs derrière les nouveaux matériaux. C’est un piège fréquent : un mur partiellement humide est recouvert d’une peinture, un sol moisi est masqué par une nouvelle moquette, une cloison touchée est simplement repeinte. Quelques semaines plus tard, les moisissures ressortent, les odeurs reviennent, les symptômes respiratoires réapparaissent. Pour éviter ces situations, la désinfection doit être intégrée à la procédure de remise en état, au même titre que le devis d’assurance ou l’intervention d’un artisan. Elle garantit la pérennité des réparations, et protège la valeur du bien immobilier. De nombreuses compagnies d’assurance recommandent d’ailleurs cette étape dans leur cahier des charges, voire l’imposent avant tout remboursement.

Faire appel à des professionnels : une garantie d’efficacité

Bien qu’il soit tentant de désinfecter soi-même après un dégât des eaux, à l’aide de produits ménagers ou d’eau de Javel, cela ne suffit généralement pas. Les micro-organismes responsables des infections ou des moisissures sont résistants, parfois enracinés en profondeur, et nécessitent des biocides puissants, souvent réservés aux professionnels. De plus, une désinfection efficace implique de connaître la nature des matériaux, le niveau de porosité des surfaces, la durée d’exposition à l’humidité, et les risques spécifiques à chaque type d’environnement (cuisine, salle de bain, cave, chambre, etc.). Les entreprises spécialisées disposent de matériel adapté : nébulisateurs, générateurs de vapeur sèche, pulvérisateurs à haute pression, désinfectants fongicides ou bactéricides à large spectre. Elles peuvent aussi effectuer un diagnostic microbiologique avant intervention, afin d’identifier les foyers les plus actifs. Enfin, elles garantissent la traçabilité des opérations, avec certificats à l’appui, ce qui peut s’avérer utile en cas de litige avec un bailleur, une assurance ou une copropriété.

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